samedi 30 janvier 2010

Amicale pensée...

Manet Edouard 1832-1883, Vase de pivoines sur piédouche
Crédit photo RMN Musée d'Orsay/Hervé Lewandowski
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Une tendre et amicale pensée pour toi, ma chère amie,
et un prompt rétablissement à notre douce Anne-Cécile.
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« Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié.
Il est aussi son témoin et sa conscience. »
Tahar Ben Jelloun, Éloge de l'amitié

Hymne à la beauté, Charles Baudelaire

Henri Adrien Tanoux 1865-1923,
Jeune Orientale au brûle-parfums
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Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ? ton regard infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
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Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore;
Tu répands des parfums comme un soir orageux;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.
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Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
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Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
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L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau!
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
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Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté, monstre énorme, effrayant, ingénu!
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu?
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De Satan ou de Dieu, qu'importe? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds.
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Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

vendredi 29 janvier 2010

Mascarades et confettis...

Wilhelm Edouard Frederic 1844-1913, The Winter Bride
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Pierra Ribera 1867 - 1932, Lady At A Masked Ball
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John Harrison Witt 1840-1901, The Masked Beauty
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Guillaume Seignac 1870 1924, Pierrot's embrace
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Tavik František Šimon 1877-1942, Mi-carême à Paris
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Jeunes femmes de Mékinez, Pierre Loti

Young Women in Turkish Costume
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Les femmes qui sont dans cette cour, éblouissante sous un rayon de soleil, ont des jupes de velours brodé d’or, des chemises de soie lamée d’or, des corsages ouverts presque entièrement doré ; aux bras, aux oreilles, aux chevilles, elles portent de lourds anneaux ornés de pierreries ; et les bonnets très pointus, leurs espèces de petits casques, sont formés avec des soies de couleurs éclatantes brodées d’or. Elles sont pâles, blanches, comme de la cire, avec des yeux noirs très cernés, et leurs bandeaux « à la juive », noirs aussi comme des plumes de corbeau, descendent tout plats le long de leurs joues.
La maîtresse de maison est la seule personne dans ce groupe qui ne soit pas absolument jeune ; les autres, qu’on nous présente comme des dames et qui doivent être mariées en effet, à en juger par le luxe de leurs vêtements, sont des enfants qui peuvent avoir en moyenne une dizaine d’années. (Chez les juifs de Fez et de Mékinez, c’est l’usage de marier les filles à dix ans et les garçons à quatorze). Toutes ces petites fées nous tendent la main, avec de gentils sourires ; l’accueil de la maîtresse de la maison est cordial et même distingué ; elle est la plus somptueuse de toutes ; sa jupe de velours cramoisi, son corsage de velours bleu de ciel, disparaissent sous des bordures en relief, et, dans les anneaux de ses oreilles, sont enfilées des perles fines et des émeraudes grosses comme des noisettes. Nous n’étions jamais entrés dans une maison juive, et toute cette richesse inattendue et inconnue nous semble un rêve, après la misère sordide et les puanteurs de la rue.
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Extrait: Pierre Loti, Au Maroc
Éditions: Christian Pirot

jeudi 28 janvier 2010

Musée Maillol, C’est la vie! Vanités de Caravage à Damien Hirst

Le Caravage 1571-1610, Martha and Mary Magdalene
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Fondation Dina Vierny
du 3 février au 28 juin 2010
«C’est la vie! Vanités de Caravage à Damien Hirst»
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Le crâne en diamants de Damien Hirst, première icône du XXIe siècle, est symptomatique du regain d’intérêt pour les Vanités qui s’introduisent dans le domaine de l'art contemporain et s'affichent partout : livres, pochettes de disques, design, bijoux...
Débutant par ce foisonnement des vanités dans l’art contemporain et remontant le fil du temps, à travers des oeuvres peu montrées, voire cachées par des collectionneurs célèbres, l’exposition propose un parcours singulier dans histoire de l’art.
L’exposition complète ce parcours en montrant des bijoux et objets issus de plusieurs collections. Celle d’Yves Gastou qui a prêté sa collection de bijoux d’homme. Et surtout, les visiteurs pourront découvrir pour la première fois exposé en France, un ensemble important de pièces issues de l’extraordinaire collection Codognato de Venise. Le joaillier le plus secret, crée de père en fils depuis 120 ans des bijoux-vanités collectionnés par Diaghilev, Manet, Cocteau, Visconti, Wharol, Elton John pour n’en citer que quelques uns…


Ciel étoilé de ma vie...

Rolf Armstrong 1889-1960, Light of Egypt
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Ton visage est le ciel étoilé de ma vie
*
Toi qui marches dans moi ma profonde musique
J’écoute s’éloigner le parfum de tes pas
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Louis Aragon, Le Fou d’Elsa
Poésie Gallimard, page 105

mardi 26 janvier 2010

Carnaval, Enfants Stars...

Enfant en costume de pierrot
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Picasso Pablo 1881-1973, Paul en pierrot
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Picasso Pablo 1881-1973, Paul en arlequin
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Pierrot Blanc
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Claude Renoir en clown

Elle sait que l'attente est un cruel supplice, François Coppée

Callot Georges 1857-1903, L'attente
Crédit photo, RMN/Gérard Blot. Musée d'Art et d'Histoire, Cholet
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Elle sait que l'attente est un cruel supplice,
Qu'il doit souffrir déjà, qu'il faut qu'elle accomplisse
Le serment qu'elle a fait d'être là, vers midi.
Mais, parmi les parfums du boudoir attiédi,
Elle s'est attardée à finir sa toilette.
Et devant le miroir charmé qui la reflète,
Elle s'impatiente à boutonner son gant;
Et rien n'est plus joli que le geste élégant
De la petite main qui travaille; et, mutine,
Elle frappe le sol du bout de sa bottine.
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François Coppée

lundi 25 janvier 2010

Pinacothèque de Paris, Edvard Munch ou l’anti-cri

Edvard Munch 1863-1944, Morning
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Pinacothèque de Paris
du 19 février au 18 juillet 2010
Edvard Munch ou l’anti-cri

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Edvard Munch, l'artiste mythique norvégien de la fin du XIXe et début du XXe, connu principalement pour son œuvre "le cri", n’avait pas été exposé en France depuis plus de vingt ans.
La Pinacothèque de Paris présentera lors de cette exposition, soixante toiles et quarante oeuvres graphiques peu connues, issues principalement de collections privées.
Quelques toiles de l'artiste, visibles ici: Munch Museet

dimanche 24 janvier 2010

Le Kimono, objet d'art et de désir...

William Merritt Chase 1849-1916, Peonies
. William Merritt Chase 1849-1916, Japanese Print
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Emile Bernard 1868-1941, Femme lisant en Kimono
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George Hendrik Breitner 1857–1923, Girl in white kimono
. Joseph Rodefer de Camp 1858-1923, Blue Mandarin coat
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Robert Lewis Reid 1862–1929, Girl in Blue Kimono
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Le kimono: 着物, kimono: de kiru et mono, littéralement « chose que l'on porte sur soi » est le vêtement traditionnel japonais. Avant l'introduction des vêtements occidentaux au Japon, le terme kimono désignait tous les types de vêtements; de nos jours il se réfère à la robe traditionnelle japonaise, de forme T, portée essentiellement pour les grandes occasions.

Le kimono descend du kosode, un vêtement utilisé auparavant
comme sous-vêtement. Il est formé de rectangles de tissus pliés et cousus, mais jamais recoupés ; il est rectiligne, tombant jusqu'aux pieds ou chevilles, suivant la formalité de l'ensemble et la personne qui le porte. Sa particularité consiste dans ses manches très longues, pouvant aller jusqu'au sol pour les kimonos des jeunes femmes (furisode). Le kimono se porte toujours côté gauche sur côté droit : d'une part cela permettait de cacher une arme (tanto), d'autre part, les morts sont habillés en croisant dans le sens inverse. Il est tenu en place par une large ceinture nouée dans le dos, appelée obi.

Un kimono neuf est particulièrement onéreux, son prix pouvant s’élever à plusieurs milliers d'euros, et le porter est particulièrement compliqué. De nos jours, le kimono est surtout connu par le biais du jour des vingt ans, seijin shiki, 成人式, où les jeunes Japonaises portent un furisode pour la photo traditionnelle. Parmi les plus chers, le furisode porté pour cette fête est souvent loué pour l'occasion. Un usage plus courant du kimono est réservé aux membres de la « très grande bourgeoisie », qui peuvent s'offrir les différents kimonos correspondant aux phases de la vie (jeunesse, âge mur, etc.) et parfois aux saisons. Cependant, ces dernières années ont vu naître un engouement pour les kimonos d'occasion ou sa version simplifiée le yukata.

Histoire: Le kimono se nomme aussi gofuku, 呉服, gofuku, littéralement "le vêtement des Wus 呉", les premiers kimonos ont été largement influencés par les vêtements traditionnel des Hans, connus aujourd'hui sous le nom de hanfu, 漢服, hanfu kanfuku en japonais. L'établissement d'ambassades en Chine a favorisé l'adoption par le Japon de nombreuses traditions chinoises depuis le début du 5e siècle. Cependant, c'est surtout au cours du 8e siècle que la mode chinoise devient populaire au Japon, notamment avec l'adoption du décolleté féminin. Au cours de la période Heian au Japon 794-1192, le kimono devient très stylisé. Puis, pendant la période Muromachi 1392-1573, le "Kosode", un kimono d'une seule pièce anciennement considéré comme un sous-vêtement, a commencé à être utilisé sans le pantalon hakama que l'on mettait par-dessus. À la période Edo 1603-1867, les manches sont devenues plus longues, spécialement pour les jeunes filles, le "Obi" est devenu plus répandu dans de nombreux style suivant les modes. Depuis lors, la forme basique du kimono, tant chez la femme que chez l'homme, n'a presque plus évolué, ceux réalisé avec talent dans des matériaux précieux sont considéré comme des œuvres d'art.

Le Kimono, en tant que vêtement professionnel, a été maintenant remplacé par le costume occidental appelé Yukata comme vêtement de tous les jours. Après un édit de l'empereur Meiji, les policiers, les agents des transports publics et les professeurs ont adopté la tenue occidentale. Ces vêtements ont ensuite été adoptés par l'armée et les écoles. Après le tremblement de terre de Kantō en 1923, les personnes portant des kimono ont souvent été victime de vol à la tire. L'association des fabricants de vêtement pour les femmes et les enfants, 東京婦人子供服組合 a promu les vêtements occidentaux. Entre 1920 et 1930, l'habit de marin a remplacé le port du "hakama" à l'école. L'incendie de l'entrepôt de Nihonbashi à Shirokiya en 1923 est parfois considéré comme le catalyseur du déclin du port du kimono en vêtement de tous les jours (même si cela est probablement un mythe urbain). L'uniforme national, le Kokumin-fuku, 国民服, un vêtement occidental, a été rendu obligatoire pour les hommes en 1940. Aujourd'hui, les japonais portent couramment des vêtement occidentaux, bien que la tradition du kimono reste ancrée dans la culture, déclinée dans sa version simplifiée très usitée, le Yukata.

Kimono des femmes: Le choix d'un kimono est très important ; le vêtement ayant tout une symbolique et la façon de le porter comportant des messages sociaux qui peuvent être très précis. Tout d'abord, une femme choisit le kimono suivant son statut marital, son âge et la formalité de l'événement. Source: Wikipédia
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Illustrations dans le texte, dans l'ordre de leur apparition:
1- Guy Rose 1867-1925, The blue Kimono
2- William Merritt Chase 1849-1916, The japanese book
3- Claude Monet 1840-1926, Camille Monet en costume japonais
4-James Tissot 1836-1902, Japonaise au bain
5-Alfred Stevens 1823-1906, La Parisienne Japonaise
6- James Abbott McNeill 1834-1903, Rose et argent
7-William Merritt Chase 1849-1916, Girl in japanese kimono
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Robert Lewis Reid 1862–1929, Blue an yellow
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Alfred Stevens 1823-1906, Méditation
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William Merritt Chase 1849-1916,The Blue Kimono
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Stevens Alfred 1823–1906, Portrait of a Woman
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Kimono d'art et de désir, Aude Fieschi
Editions Philippe Picquier
Coup de coeur pour cet ouvrage que je recommande
à toute personne qui souhaite en savoir
un peu plus sur le Kimono.
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Mot de l'Editeur: Comment le kimono en est-il venu à exprimer le raffinement d'une culture et la quintessence de la féminité ? Aude Fieschi décode l'histoire de ce vêtement unique en son genre : une simplicité extrême du patron entraînant l'absence de gaspillage de tissu, et une forme droite, empesée, dissimulant totalement le corps et gommant sa matérialité ! L'art s'exprime alors dans le tissage, la sophistication du décor et des motifs. Et lorsque la beauté fait naître le désir, le plaisir esthétique glisse vers l'érotisme : là où le col bâille légèrement, fulgure la grâce d'une nuque.
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Extrait: «Et moi, je ne puis me rassasier de regarder ces deux créatures ; elles me captivent comme des choses jamais vues et incompréhensibles. Leurs corps frêles, posés avec une grâce exotique, sont noyés dans des étoffes rigides et des ceintures bouffantes dont les bouts retombent comme des ailes fatiguées. Elles me font penser, je ne sais pourquoi, à de grands insectes rares ; sur leurs vêtements des dessins extraordinaires ont quelque chose de la bigarrure des papillons nocturnes » Pierre Loti, Madame Chrysanthème

samedi 23 janvier 2010

Vivre, permanente surprise! Anna de Noailles

Frank Cadogan Cowper 1877–1958, Vanity
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Vivre, permanente surprise!
L'amour de soi, quoi que l'on dise!
L'effort d'être, toujours plus haut,
Le premier parmi les égaux.
La vanité pour le visage,
Pour la main, le sein, le genou,
Tout le tendre humain paysage!
L'orgueil que nous avons de nous,
Secrètement. L'honneur physique,
Cette intérieure musique
Par quoi nous nous guidons, et puis
Le sol creux, les cordes, le puits
où lourdement va disparaître
Le corps ivre d'éternité.
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- Et l'injure de cesser d'être,
Pire que n'avoir pas été!
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Anna de Noailles, L'honneur de souffrir

Bal Renaissance, Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville de Tours

Pierre-Auguste Renoir 1841-1919, La danse à Bougival
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Bal Renaissance
Samedi 6 février 2010 à 21h
Salle des Fêtes de L'Hôtel de Ville de Tours
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Une occasion unique de découvrir les danses de la Renaissance dans le magnifique cadre de la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville de Tours. Un rendez-vous incontournable pour tous les curieux, amateurs et passionnés...
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vendredi 22 janvier 2010

Sarah Bernhardt

Giuseppe de Nittis 1846-1884, Sarah Bernhardt en Pierrot
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«Le trac, cela vient avec le talent.»
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Sarah Bernhardt, de son vrai nom Henriette-Rosine Bernhardt, était une actrice de théâtre française, née le 22 octobre 1844 à Paris, morte le 26 mars 1923 à Paris.
Elle était surnommée la voix d'or ou la divine. Elle est souvent considérée comme la plus grande actrice du XIXe siècle.

Sortie du Conservatoire en 1862, elle entre à la Comédie-Française qu'elle quitte en 1866 pour l'Odéon. Elle est révélée en jouant Le Passant de François Coppée en 1869 et triomphe comme reine dans Ruy Blas en 1872, ce qui lui vaut d'être rappelée par la Comédie-Française où elle joue dans Phèdre en 1874 et dans Hernani en 1877.

En 1880, elle démissionne avec éclat du « Français » et crée sa propre compagnie avec laquelle elle part jouer et faire fortune à l'étranger.
Elle joue à Londres, à Copenhague, aux États-Unis 1880-1881, en Russie 1881. Elle rencontre Thomas Edison à New York et y enregistre sur cylindre une lecture de Phèdre.
Revenue en France, elle dirige le Théâtre de la Renaissance à partir de 1893, puis le Théâtre des Nations où elle joue La Dame aux camélias.

Sarah Bernhardt a également eu pour amant Charles Haas, mondain juif très populaire à qui elle vouait une véritable passion, alors que lui la traitait en femme légère et la trompait sans états d'âme. Après leur rupture, ils demeurèrent cependant amis jusqu'à la mort de Haas.

En décembre 1894, elle fait appel à Alfons Mucha pour dessiner ses affiches. Ces six années de collaboration donnent un second souffle à sa carrière.
Vers la fin de celle-ci, Sarah Bernhardt devient également actrice du cinéma muet. Son premier film est Le Duel d'Hamlet en 1900. Elle en tournera huit, dont deux œuvres autobiographiques, la dernière étant Sarah Bernhardt à Belle-Isle 1912 qui décrit sa vie quotidienne.
En 1914, on lui remet la légion d'honneur. Puis elle est amputée d'une jambe en 1915, à l'âge de 70 ans, ce qui ne l'empêche pas de continuer à jouer assise.

Sa vie personnelle a été assez remplie. À l'âge de 20 ans, d'une liaison avec un noble belge, Charles-Joseph-Eugene-Henri, Prince de Ligne, elle a son seul enfant, Maurice Bernhardt, qui deviendra écrivain. Plus tard, elle connaîtra plusieurs amants, artistes tels que Gustave Doré et Georges Jules Victor Clairin ou acteurs tels que Mounet-Sully et Lou Tellegen. En 1882, elle se marie à Londres avec un acteur d'origine grecque, Aristides Damala, mais celui-ci est dépendant de la morphine et leur relation ne dura guère. Elle restera cependant son épouse légitime jusqu'à la mort du jeune acteur, en 1889 à l'âge de 34 ans.

Elle a aussi apporté son soutien à Émile Zola au moment de l’affaire Dreyfus.

Sarah Bernhardt a publié plusieurs livres et pièces de théâtre. Elle est l'une de celles à avoir inspiré le personnage de l'actrice La Berma, décrit par Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu. Proust la désignait parfois dans sa correspondance par "Haras", son prénom à l'envers.

Elle mourut dans les bras de son fils, Maurice, le 26 mars 1923. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.
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Bastien Lepage 1848-1884, Sarah Bernhardt
. Louise Abbéma 1853-1927, Bernhardt Sarah
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Giovanni di Boldini 1842-1931, Sarah Bernhardt
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Georges Clairin 1843-1919, Sarah Bernhardt
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Georges Clairin 1843-1919, Sarah Bernhardt
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George Antoine Rochegrosse 1859-1938, Sarah Bernhardt
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Alphonse Mucha 1860-1945, Sarah Bernhardt
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René Lalique 1860-1945, Sarah Bernhardt
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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard