samedi 30 juillet 2011

Excellent week-end

 Clémentine Hélène Dufau (1869-1937), La Balançoire. (C) RMN / Agence Bulloz. Paris, musée du Petit-Palais
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Je vous souhaite un excellent week-end !

vendredi 29 juillet 2011

Charles Courtney Curran, Blossoms

Charles Courtney Curran (1861-1942), Blossoms
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The Best Flower
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Peonies
Betty Newell
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Green Lattice
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Silver Maple
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Girl with Goldenrod
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Tatting Lace
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The Full Blown Rose
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Among the wild azale
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The Edge of the Woods
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Fall sunshine
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Perfume of roses
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jeudi 28 juillet 2011

Le cadre, Charles Baudelaire

Jean-Baptiste Deshays (1729-1765), Le singe peintre
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Comme un beau cadre ajoute à la peinture,
Bien qu'elle soit d'un pinceau très vanté,
Je ne sais quoi d'étrange et d'enchanté
En l'isolant de l'immense nature,

Ainsi bijoux, meubles, métaux, dorure,
S'adaptaient juste à sa rare beauté ;
Rien n'offusquait sa parfaite clarté,
Et tout semblait lui servir de bordure.

Même on eût dit parfois qu'elle croyait
Que tout voulait l'aimer ; elle noyait
Sa nudité voluptueusement

Dans les baisers du satin et du linge,
Et lente ou brusque, à chaque mouvement
Montrait la grâce enfantine du singe.

Charles Baudelaire

Van Gogh, Bonnard, Vallotton… La collection Arthur et Hedy Hahnloser

Henri-Charles Manguin (1874-1949), La Sieste ou le Rocking Chaire
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Van Gogh, Bonnard, Vallotton…
La collection Arthur et Hedy Hahnloser
du 24 juin au 23 octobre 2011
Lausanne
La plupart des œuvres composant la collection ont été acquises directement dans l’atelier des peintres, ou auprès des grands marchands parisiens tels Bernheim-Jeune, Ambroise Vollard ou Eugène Druet. Les liens étroits que les Hahnloser ont tissé avec les milieux de l’art se sont aussi traduits par de nombreux séjours des artistes chez les collectionneurs, qui les accueillirent régulièrement à la Villa Flora, leur maison de Winterthour, et dans leur résidence d’hiver, à Cannes. Plusieurs œuvres attestent aujourd’hui encore de ces moments d’amitié privilégiés, partagés avec Vallotton, Manguin, Vuillard ou Bonnard. Après la mort de Arthur (1936) puis de Hedy (1952), leurs descendants créèrent la Fondation Hahnloser/Jaeggli. Sous son impulsion, la Villa Flora, construite en 1858 et plusieurs fois remaniée et agrandie pour accueillir la collection, a été ouverte au public en 1995.

L’exposition montre, en exclusivité à Lausanne, les chefs-d’œuvre de la Villa Flora, associés à d’autres joyaux de la collection Hahnloser aujourd’hui dans des musées ou en mains privées. La manifestation regroupe ainsi près de 150 œuvres emblématiques de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. S’ouvrant par de beaux ensembles de Hodler et Giovanni Giacometti, premiers peintres collectionnés par les Hahnloser, et une magnifique sélection du symboliste Odilon Redon, l’exposition rend également hommage à la «nouvelle peinture» avec des tableaux importants de Cézanne, Manet, Renoir, Van Gogh ou encore Toulouse-Lautrec. A côté de Bonnard, ami cher des collectionneurs de Winterthour, Vallotton est l’artiste-phare de la collection, essentiellement centrée sur le groupe des Nabis, qui réunit aussi des œuvres de Vuillard, Denis et Roussel. Un choix pertinent de dessins et estampes évoque en outre l’extraordinaire créativité graphique de ces artistes, avec lesquels le couple Hahnloser a entretenu des relations privilégiées. Le fauvisme est également très bien représenté, avec des tableaux de Matisse, Marquet et Manguin, ainsi qu’un remarquable ensemble de Rouault.

Ferdinand Hodler (1853-1918), Le massif de la Jungfrau vu depuis Mürren
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Henri Matisse (1869-1954), Nice, cahier noir
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Félix Vallotton (1865-1925), L’Estérel et la baie de Canne
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Félix Vallotton (1865-1925), La Blanche et la Noire
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Pierre Bonnard  (1867-1947), La carafe provençale
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Vincent Van Gogh (1853-1890), Le semeur
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mercredi 27 juillet 2011

Ecrire, Marguerite Duras

Giovanni Boldini, (1842-1931), Letter in the Morning
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«Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.»
Marguerite Duras, Ecrire

Back to Black

Amy Winehouse
Back to Black
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vendredi 22 juillet 2011

Biennale Art Nouveau 2011

Raphaël Évaldre, La Vague, Vitrail du grand salon de l'Hôtel Saintenoy
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Sixième Biennale Art Nouveau
Du 8 au 30 octobre 2011
Programme:
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 La Biennale Art Nouveau 2011 célèbre le
150ème anniversaire de la naissance de Victor Horta

La sixième Biennale Art Nouveau, de l'Art Nouveau à l'Art Déco constituera une occasion unique de découvrir l'Art Nouveau et l'Art Déco à Bruxelles durant quatre week-ends du mois d’octobre 2011. Un accent particulier sera mis sur Victor Horta, à l'occasion du 150ème anniversaire de sa naissance.

Le programme de la Biennale proposera au public de visiter jusqu’à 15 lieux par week-end, c’est-à-dire plus de 60 intérieurs ouverts exceptionnellement pour l'ensemble de l’évènement. Le programme de la Biennale proposera au public chaque week-end de visiter une quinzaine d’intérieurs, en tout plus de soixante intérieurs ouverts exceptionnellement. L’événement mettra l'accent sur la variété architecturale de ces deux styles majeurs de l'architecture bruxelloise. Hôtels de maître d'exception, maisons particulières, appartements, bâtiments scolaires, industriels ou publics … ouvriront leurs portes aux visiteurs. Les visites guidées de ces intérieurs offriront l'opportunité aux participants de comprendre leur histoire, leur conservation, la manière de les habiter aujourd’hui ou comment ils étaient habités autrefois. Pour chaque intérieur, un encadrement par un guide conférencier sera prévu. Les visites seront organisées en français, néerlandais, anglais et, dans certains lieux, en allemand. Les visiteurs pourront également profiter de conférences et projections leur permettant de découvrir toutes les facettes de ces styles majeurs de l’histoire architecturale de Bruxelles. Au cours de chaque week-end, les cinq associations de Voir et Dire Bruxelles proposeront également des promenades guidées à pied, en bus ou à vélo à travers différents quartiers de la région bruxelloise : Ixelles, Saint-Gilles, Forest, le centre ville, Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et bien d’autres encore.

Les 8 et 9 octobre 2011 Schaerbeek, Woluwe et les squares
Les 15 et 16 octobre 2011 Les étangs d’Ixelles
Les 22 et 23 octobre 2011 Le centre et l’ouest de Bruxelles
Les 29 et 30 octobre 2011 Uccle, Forest, Saint-Gilles et le quartier Louise


Vidéo, Biennale Art Nouveau 2009

jeudi 21 juillet 2011

Ramon Casas i Carbó (1866-1932), Couleurs Feu

Ramon Casas i Carbó (1866-1932), Busto de dama
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Sifilis
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Pel and Ploma
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La Chimère, Jean Lorrain

Gustave Moreau (1826-1898), Les Chimères
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Pour Gustave Moreau

La Chimère indomptable aux yeux profonds et bleus,
Abîmes rayonnants dans un visage d'homme,
Des lointaines Memphis aux Babels qu'on renomme,
Droite, appuie au Zénith ses quatre pieds en feux.

Son poitrail qui se cabre et ses jarrets nerveux
Emportent par le gouffre, où l'air siffle et s'enflamme,
Lascif et douloureux, un souple corps de femme
Nue et flottant dans l'ombre entre ses lourds cheveux.

Les crins d'or de la bête et la toison d'aurore
De la femme en extase, embrasant l'air sonore,
Font une aube de gloire au fond du ciel obscur.

Le vertige les tord et, dardant sa prunelle,
Les bras autour du cou du monstre aux yeux d'azur,
S'enfonce dans la nuit la Rêveuse éternelle.

Jean Lorrain

mercredi 20 juillet 2011

Amon Carter Museum of American Art, 7.500 œuvres d’art en ligne

John Singer Sargent (1856–1925) Alice Vanderbilt Shepard, 1888 Oil on canvas
© Amon Carter Museum of American Art
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L’Amon Carter Museum of American Art vient de lancer en ligne une grande base de données comprenant plus de 7.500 œuvres d’art en provenance de ses collections permanentes.

Ce système va permettre d’accéder gratuitement, via le net, à une foule d’informations sur les œuvres du musée. Le projet est toujours en cours de réalisation et va bientôt contenir les 250.000 œuvres du musée, dont beaucoup sont rarement montrées.

Tout est fait pour faciliter les recherches. Celles-ci peuvent se faire en fonction d’un artiste, d’une œuvre ou même d’un médium et ainsi, chaque œuvre devient très facile d’accès. La base de données va servir autant aux étudiants et aux chercheurs, qu’aux simples amateurs d’art et à toute personne curieuse de l’art américain.

Ce vaste projet a coûté près de 200.000 $ et a été permis grâce à un don en 2009 de la part du National Endowment for the Arts et un second de l’Institute of Museum and Library Services en 2010. Le premier a permis de photographier et de cataloguer les œuvres sur papier des collections permanentes, à savoir 7.000 aquarelles, gravures et dessins, et le second a rendu possible le lancement de la numérisation et du catalogage de plus de 25.000 photographies du musée. Le projet est encore en cours de réalisation et chaque œuvre rejoint la base de données au fur et à mesure.

Les peintures et les sculptures étant d’ores et déjà numérisées, le reste des collections le sera dans sa totalité à la fin de l’été selon le musée. La base de données des œuvres de l’Amon Carter Museum of American Art est accessible sur le site Internet de l’établissement. AMA

James Daugherty (1889-1974),  Cabaret (Café Chantant) - 1914
© Lisa L. Daugherty/Friends of James Daugherty Foundation, Inc.
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Hiram Powers (1805-1873), Bust of the "Greek Slave"
© Amon Carter Museum of American Art
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Carlotta M. Corpron (1901-1988), Rae Ann With Amaryllis - ca. 1930-1940s
© Amon Carter Museum of American Art
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John La Farge (1835-1910), Still Life of Petunias in a Glass Vase - 1884
© Amon Carter Museum of American Art
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mardi 19 juillet 2011

Je rêve de vers doux ... Albert Samain

Ramon Casas i Carbó (1866-1932), La grasse matinée
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Je rêve de vers doux et d'intimes ramages,
De vers à frôler l'âme ainsi que des plumages,

De vers blonds où le sens fluide se délie
Comme sous l'eau la chevelure d'Ophélie,

De vers silencieux, et sans rythme et sans trame
Où la rime sans bruit glisse comme une rame,

De vers d'une ancienne étoffe, exténuée,
Impalpable comme le son et la nuée,

De vers de soir d'automne ensorcelant les heures
Au rite féminin des syllabes mineures.

De vers de soirs d'amour énervés de verveine,
Où l'âme sente, exquise, une caresse à peine...

Je rêve de vers doux mourant comme des roses.

Albert Samain, Au Jardin de l'infante

lundi 18 juillet 2011

Vente record pour La Madone de Darmstadt

Hans Holbein le Jeune, La famille Meyer avec la Madone, le Christ et St Jean-Baptiste 
 ou La Madone de Darmstadt, vers 1525-1526 et 1528-29. Panneau, 146,5 x 102 cm
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La Madone de Darmstadt vient d’être vendue au milliardaire allemand Reinhold Würth pour une somme tenue secrète ou presque. Avec un prix supérieur à 50 millions d’euros, ce tableau constitue l’œuvre d’art la plus chère qui ait été achetée en Allemagne depuis la Seconde guerre mondiale.

L’entrepreneur allemand Reinhold Würth vient de faire l’acquisition d’un tableau de Holbein, intitulé « La Madone et la famille du maire Meyer » ou encore « La Madone de Darmstadt ». Depuis 2003, ce tableau faisait partie des collections du Städel Museum de Francfort, qu’il avait intégré au titre d’un prêt. Le musée, qui espérait pouvoir le conserver, s’en était également porté acquéreur. Mais son offre à 40 millions d’euros s’est révélée insuffisante.

Christophe Graf Douglas, le marchand d’art en charge de la vente du tableau, a refusé de révéler à quel prix celui-ci avait finalement été cédé. Cela en raison d’un accord existant entre l’acheteur et les vendeurs. Il a toutefois déclaré que la somme versée atteignait plus de 50 millions d’euros. Précisant qu’il s’agissait du prix le plus élevé jamais payé pour une œuvre d’art en Allemagne. « C’est le tableau le plus important vendu en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale » a-t-il déclaré.

Christophe Graf Douglas a ajouté que ce tableau aurait pu se vendre plus de 100 millions d’euros s’il n’avait pas été interdit d’exportation. Parmi ces acheteurs potentiels du marché international figurait entre autres le Jean Paul Getty Museum, a-t-il conclu. Suite de l'article: Artclair

Les approches de l'amour et du baiser, Louis Aragon

John William Waterhouse (1849-1917), Lamia
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Elle s'arrête au bord des ruisseaux Elle chante
Elle court Elle pousse un long cri vers le ciel
Sa robe est ouverte sur le paradis
Elle est tout à fait charmante
Elle agite un feuillard au dessus des vaguelettes
Elle passe avec lenteur sa main blanche sur son front pur
Entre ses pieds fuient les belettes
Dans son chapeau s'assied l'azur

Louis Aragon, Le Mouvement perpétuel

dimanche 17 juillet 2011

Rupert Bunny, Summer Time

Rupert Bunny (1864-1947), The Sun Bath
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Summer time
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A Lovely Afternoon
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On the beach, Royan
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Dolce Farniente
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A summer morning
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Spring scene
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 Last fine days, Royan
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A Summer Morning 
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Green Caterpillar
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Chiffons
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Nocturne
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Chattering
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Figure study for Summer time
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Pastorale
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Endormies
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An idyll
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Rupert Bunny, Self Portrait

Né en 1864 à Melbourne, il s'est déplacé en Europe en 1884. À Paris, ayant une vie sociale avec Nellie Melba, Auguste Rodin, Claude Debussy et Sarah Bernhardt, un critique le décrirait comme: un peintre des plus parisiens.

 Les portraits de femmes étaient un de ses sujets préférés ; mais il a également peint des paysages, et l'allégorie - dans un modèle décrit par le critique Robert Hughes comme : a luxurious dialogue with the visible. En 1911 ses peintures ont été exhibées dans 9 collections publiques européennes. Sensuelles et intimes, ses peintures n'étaient pas à la mode en Australie où les thèmes patriotiques de l'ère de fédération étaient dans la mode. Il est revenu à Melbourne en 1933, et est mort en 1947. Wikipédia

«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard